Diagnostic à domicile : la douleur chez votre animal

« Les chats et les chiens communiquent la douleur différemment des humains, et il faut souvent un certain temps avant que les propriétaires se rendent compte que leur animal a besoin d’aide », explique Dre Claudia Boucher, vétérinaire. Maintenant que de nombreuses personnes travaillent à domicile, les propriétaires d’animaux ont l’occasion de reconnaître plus rapidement que leur compagnon à quatre pattes a mal. Voici quelques signes de douleur à surveiller.

Les animaux domestiques réagissent différemment à la douleur

La tolérance à la douleur varie grandement. Certains chats et chiens peuvent se montrer plaintifs même pour un léger inconfort, tandis que d’autres ne gémissent qu’en cas de douleur aiguë. On peut facilement voir qu’un animal a du mal à monter les escaliers... mais il peut être plus difficile de remarquer qu’il évite certaines activités comme sauter, faire sa toilette ou manger avec aisance. « La clé, c’est de bien connaître le comportement normal de votre animal ainsi que son appétit et son niveau d’énergie habituels », explique Dre Boucher. « Cette base de référence aide à remarquer quand quelque chose ne va pas, surtout les changements subtils qui apparaissent progressivement. »

Signes courants de douleur chez les animaux de compagnie

Pour les chats comme les chiens, des signes évidents comme une respiration laborieuse, l’essoufflement, des gémissements ou des pleurs et des tremblements peuvent indiquer que l’animal souffre gravement. Si c’est le cas, communiquez immédiatement avec votre clinique vétérinaire. D’autres signes plus subtils à surveiller sont une diminution de l’appétit ou de l’activité, l’agitation et tout changement d’humeur ou de personnalité qui vous semble inhabituel.

Les chats ont tendance à cacher leur douleur

Suivant son instinct naturel, un chat qui a mal cherche souvent à éviter d’attirer l’attention de prédateurs potentiels. Il peut se montrer plus grognon ou plus réservé que d’habitude, ou encore, se réfugier dans des endroits sombres comme sous le lit ou dans un garde-robe. Il peut dormir moins (si la douleur l’empêche de s’assoupir) ou plus que d’habitude (s’il se sent épuisé), négliger sa toilette ou faire ses besoins en dehors de sa litière.

Signes qu’un chien pourrait souffrir

Les chiens peuvent démontrer qu’ils souffrent de douleur localisée en boitant, en mordant ou en léchant une partie spécifique de leur corps. Ils peuvent également se montrer moins actifs et moins énergiques que d’habitude lorsqu’ils jouent ou se promènent, ou chercher à protéger certaines parties de leur corps au moment de recevoir leur bain ou d’être flattés. Ils peuvent éviter les escaliers et avoir du mal à monter ou descendre d’un véhicule.

Trouver la cause de la douleur

La douleur peut être causée par de nombreux problèmes, comme un stage précoce de la maladie parodontale, une blessure superficielle, une irritation cutanée légère, une dent cassée, une infection, un choc physique ou des problèmes de santé sous-jacents, comme l’arthrose. « Le toilettage et le brossage réguliers offrent des moments parfaits pour examiner les pattes, le ventre, les oreilles et la mâchoire de votre animal pour identifier toute blessure apparente », recommande Dre Boucher. « Faites attention aux parties du corps qui semblent anormalement enflées ou chaudes au toucher, car elles pourraient indiquer la présence d’infection ou d’inflammation. » 

Si vous croyez que votre animal souffre, un examen physique par votre vétérinaire est le moyen le plus efficace d’en découvrir la cause. Documentez tout changement à l’état normal de votre animal et toute activité qu’il a cessé de faire pour fournir plus d’informations à votre vétérinaire. Vous pouvez remettre des notes écrites ou, mieux encore, des vidéos enregistrées sur votre téléphone. En fonction de ses observations, votre vétérinaire pourra recommander des examens supplémentaires, comme des radiographies ou des échographies, afin de déterminer le traitement approprié : un changement à l’alimentation, une intervention chirurgicale, des médicaments ou des suppléments tels que Flexadin, pour soigner l’arthrose.